Die burundische Journalistin Aline Dusabe ist seit 2019 Beraterin der SEZ in Bujumbura / La journaliste burundaise Aline Dusabe est depuis 2019 conseillère de la SEZ à Bujumbura (Photo: Aline Dusabe).
En français ci-dessous.
Im Gespräch mit der burundischen Journalistin und Aktivistin Aline Dusabe haben wir über "Changing the Narrative" gesprochen und welche Räume sie sich für die Zukunft erhofft. Seit 2019 berät Aline Dusabe die SEZ und ist Anlaufstelle für die BW-Burundi Partnerschaft in Burundi.
SEZ: Wenn wir als SEZ von „Changing the Narrative“ sprechen, denken wir unter anderem an ein diverseres Bild vom afrikanischen Kontinent und der afrikanischen Bevölkerung. Wir möchten Raum schaffen für verschiedene Menschen und ihre Geschichten. Wenn wir an „Changing the Narrative“ denken, möchten wir nicht länger über Menschen berichten, sondern ihnen die Möglichkeit bieten, für sich selbst zu sprechen. Aline, was verstehst du unter „Changing the Narrative“?
Aline Dusabe: Bei der SEZ sprechen wir viel über „Changing the Narrative“. Es gibt verschiedene Erzählweisen in Europa und Afrika. Aber auch zwischen den Generationen. Wenn man über „Changing the Narrative“ spricht, ist es wichtig, zu akzeptieren, wer man ist, welche Position und welche Narrative man hat. Dass man die Narrative im eigenen Land akzeptiert und sich bewusst wird, welche Auswirkungen diese Narrative haben.
Für mich ist es einfacher mit jungen afrikanischen und europäischen Menschen über Narrative zu sprechen. In Projekten mit der neuen Generation können junge afrikanische und europäische Menschen ihre Meinung und ihre Narrative überdenken und neue Erzählweisen schaffen – mit Aspekten aus Afrika und Europa.
Solche Projekte, wie beispielsweise die SEZ Schulpartnerschaften zwischen burundischen und baden-württembergischen Schulen, ermöglichen Begegnungen und Austausch.
SEZ: Die SEZ möchte neue Orte der Begegnung und Sprechräume für die afrodiasporische Zivilgesellschaft in Baden-Württemberg sowie unseren Partner*innen in Burundi schaffen. Dazu gehört für uns auch, bestehende Räume für ein breiteres Publikum zu öffnen. Aline, welche Räume und Ressourcen werden deiner Meinung nach benötigt, um ein diverseres Bild von Burundi zu kommunizieren?
Aline Dusabe: Ich bin dankbar für die bisherigen Bemühungen der SEZ, Burundi diverser zu präsentieren. Insbesondere beim ersten Afrika-Forum Baden-Württemberg und der BW-Burundi Konferenz im letzten Jahr, als Vertreter*innen aus Burundi in Baden-Württemberg zu Gast waren. Die Zivilgesellschaft und Partner*innen in Baden-Württemberg haben ihnen zugehört und sich angehört, welche Wünsche und Bedürfnisse sie haben. Es gab einen Raum für die Diaspora und es war eine wunderbare Möglichkeit, um zu lernen. Diese Events bieten Räume für burundische Menschen und ermöglichen Partnerschaften und Beziehungen. Der Austausch und Dialog – nicht einseitige Partnerschaften – sind für mich dabei das wichtigste.
Außerdem helfen die Besuche aus Deutschland in Burundi dabei, ein diverseres Verständnis von Burundi zu etablieren. Vor ein paar Wochen war zum Beispiel Philipp [Keil, Anm. d. Red.] zu Besuch in Burundi, dabei haben wir uns traditionelle Tänze angeschaut. Solche Besuche ermöglichen das Kennenlernen der burundischen Kultur und Lebensweise. Eine gute Partnerschaft zeichnet sich nicht durch die finanziellen Mittel aus, sondern durch den kulturellen Austausch und dadurch, dass man voneinander lernt.
SEZ: Wenn wir uns bestehende Räume und Orte anschauen, wer ist deiner Meinung nach aktuell besonders unterrepräsentiert?
Aline Dusabe: Insbesondere Frauen, Frauen mit Behinderung und Angehörige der dritten ethnischen Gruppe in Burundi, der Abatwa, sind unterrepräsentiert. Am internationalen Tag der Frauen nutzen wir deshalb die Chance, um auf die Bedürfnisse von Frauen in Burundi hinzuweisen. Auch bei BW-Burundi Treffen auf der diesjährigen Messe Fair Handeln stehen Frauen und ihr Engagement im Fokus. In Burundi ist außerdem die junge Generation unterrepräsentiert. Junge Menschen haben keinen Platz in der Politik und haben keine Möglichkeit, über ihre Bedürfnisse zu sprechen. Viele junge Menschen in Burundi haben keinen Job. Es gibt eine hohe Arbeitslosigkeit und Unzufriedenheit, aber keinen Raum darüber zu berichten. Junge Menschen werden in Burundi diskriminiert, deshalb hoffe ich auf mehr Projekte mit der neuen Generation. Denn heute hat sie in Burundi nichts zu sagen.
SEZ: Eine letzte Frage für dich Aline, welche Zukunft erhoffst du dir?
Aline Dusabe: Mit Blick auf die SEZ träume ich von einer Welt mit neuen Narrativen, wo nicht nur burundische Mädchen und Jungen aus den Schulpartnerschaften Deutsch lernen, sondern deutsche Kinder Kirundi lernen. Eine Welt, in der Menschen mehr über die gemeinsame koloniale Geschichte von Deutschland und Burundi lernen. Außerdem denke ich an Freundschaften zwischen burundischen und baden-württembergischen Kommunen. Denn am Ende sind es Partner- und Freundschaften, in denen sich Narrative verändern.
En discussion avec Aline Dusabe
Dans un entretien avec la journaliste et activiste burundaise Aline Dusabe, nous avons parlé de "Changing the Narrative" et des espaces qu'elle espère voir se développer à l'avenir. Depuis 2019, Aline Dusabe conseille la SEZ et est le point de contact pour le partenariat BW-Burundi au Burundi.
SEZ: Lorsque nous comme SEZ, parlons de “Changing the Narrative”, nous pensons entre autres à une image plus diversifiée du continent africain et de la population africaine. Nous voulons créer un espace pour des personnes différentes et leurs histoires. Quand nous pensons à “Changing the Narrative”, nous ne voulons plus parler des gens, mais leur offrir la possibilité de parler pour eux-mêmes. Aline, qu’est-ce que tu entends par “Changing the Narrative”?
Aline Dusabe: A la SEZ, nous parlons beaucoup de “Changing the Narrative”. Il y a différentes manières de raconter en Europe et en Afrique. Mais aussi entre les générations. Quand on parle de “Changing the Narrative”, il est important d’accepter qui on est, quelle est notre position et quels sont nos récits. Que l’on accepte les récits dans son propre pays et que l’on prenne conscience de l’impact de ces récits.
Pour moi, il est plus facile de parler des récits avec des jeunes africains et européens. Dans le cadre de projets avec la nouvelle génération, les jeunes Africains et Européens peuvent reconsidérer leurs opinions et leurs récits et créer de nouveaux types de récits – avec des aspects d’Afrique et d’Europe.
De tels projets, comme par exemple les partenariats scolaires de la SEZ entre des écoles burundaises et des écoles du Bade-Wurtemberg, permettent des rencontres et des échanges.
SEZ: La SEZ souhaite créer de nouveaux lieux de rencontre et des espaces de parole pour la société civile afro-diasporique dans Bade-Wurtemberg ainsi que pour nos partenaires au Burundi. Pour nous, cela implique également d’ouvrir les espaces existants à un public plus large. Aline, quels espaces et quelles ressources sont nécessaires, selon toi, pour communiquer une image plus diversifiée du Burundi ?
Aline Dusabe: Je suis reconnaissante pour les efforts déployés jusqu’à présent par la SEZ pour présenter le Burundi de manière plus diversifiée. Notamment lors du premier forum africain du Bade-Wurtemberg et de la conférence BW-Burundi de l’année dernière, lorsque des représentants du Burundi ont été invités dans le Bade-Wurtemberg. La société civile et les partenaires du Bade-Wurtemberg les ont écoutés et ont entendu quels étaient leurs souhaits et leurs besoins. Il y avait un espace pour la diaspora et c’était une merveilleuse opportunité d’apprendre. Ces événements offrent des espaces pour les personnes burundaises et permettent des partenariats et des relations. L’échange et le dialogue – et non des partenariats unilatéraux – sont pour moi les plus importants à cet égard.
En outre, les visites de l’Allemagne au Burundi aident à établir une compréhension plus diversifiée du Burundi. Par exemple, il y a quelques semaines, Philipp [Keil, ndlr] était en visite au Burundi et nous avons assisté à des danses traditionnelles. De telles visites permettent de découvrir la culture et le mode de vie burundais. Un bon partenariat ne se caractérise pas par les moyens financiers, mais par l’échange culturel et par le fait que l’on apprend les uns des autres.
SEZ: Si nous regardons les espaces et les lieux existants, qui est, selon toi, particulièrement sous-représenté actuellement ?
Aline Dusabe: Les femmes, les femmes handicapées et les membres du troisième groupe ethnique du Burundi, les Abatwa, sont particulièrement sous-représentés. C’est pourquoi nous profitons de la Journée internationale de la femme pour attirer l’attention sur les besoins des femmes au Burundi. Les femmes et leur engagement sont également au centre des rencontres de BW-Burundi lors de la foire Fair Handeln de cette année. De plus, au Burundi, la jeune génération est sous-représentée. Les jeunes n’ont pas de place dans la politique et n’ont pas la possibilité de parler de leurs besoins. De nombreux jeunes Burundais n’ont pas d’emploi. Le chômage et le mécontentement sont élevés, mais il n’y a pas d’espace pour en parler. Les jeunes sont victimes de discrimination au Burundi, c’est pourquoi j’espère voir plus de projets avec la nouvelle génération. Car aujourd’hui, elle n’a rien à dire au Burundi.
SEZ: Une dernière question pour toi Aline, quel avenir espères-tu ?
Aline Dusabe: En ce qui concerne la SEZ, je rêve d’un monde avec de nouveaux récits, où non seulement les filles et les garçons burundais issus des partenariats scolaires apprennent l’allemand, mais où les enfants allemands apprennent le kirundi. Un monde où les gens apprennent davantage sur l’histoire coloniale commune de l’Allemagne et du Burundi. En outre, je pense aux amitiés entre les communes burundaises et celles du Bade-Wurtemberg. Car au final, ce sont les partenariats et les amitiés qui font évoluer les récits.
Ihre Ansprechpartnerin
ANNA LEICHT
ÖA & Eventmanagement in AMAHORO! Landespartnerschaft zwischen BW & Burundi